Les actes de solidarité sont entrés, depuis des décennies, dans l’ordre des priorités de la société civile, trouvant leur origine dans les mouvements pour la paix de l’après-guerre.
La solidarité est une manière de ne pas rester indifférent aux conséquences des catastrophes naturelles comme aux turpitudes des usurpateurs et des cyniques ; d’être conscient des responsabilités qui nous incombent vis-à-vis des générations futures autant que de la nôtre. Cet humanisme, chargé d’empathie et de conscience éthique, se trouve à la source d’un élan de générosité qui parfois découvre avec étonnement ses propres limites.
Par ailleurs, l’effacement de l’Etat face à ses devoirs sociaux, incomplètement assumés, crée un vide qui devient le creuset de la discrimination, de la précarité, de l’assistanat.
Cet état de fait conduit à un certain nombre de réflexions sur la complexité de la démarche solidaire ; est-il normal que l’État se décharge sur le bénévolat d’une partie
de ses obligations sociales ? Comment reconsidérer la réalité sociale du travail à la lumière de l’activité bénévole ? Cette éthique émergente du rapport
à autrui est-elle une alternative ou un complément nécessaire à la sacro-sainte morale judéochrétienne, voire même laïque ?
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